jeudi 17 janvier 2008

Jour 2 : où l'on apprend à quantifier sa bravoure en descendant des escaliers.

De là où qu'on est à là où qu'on va...




Première nuit passée, on se réveille donc chez Miss McKenna comme des fleurs!





La chambre et Jozbao qui potasse le trajet



La vue de la fenêtre... Avec "a little black poo-poo" embusqué dans le décor...



Non, cherchez pas, vous pouvez pas brancher votre chargeur de portable aux prises murales en Irlande


Nous nous levons donc, frais et dispos, pour aller prendre notre premier Irish Breakfast ! Dans une petite pièce attenante au salon sont dressées de jolies tables. Miss McKenna nous accueille et nous propose un choix de petit déjeuner. Nous on prend tout de suite l'option saucisses-patate !




Les Cerbères de la maison (ou faiseurs de "Black Poo-poos" !)








Le petit déjeuner se fait en deux temps : temps numéro 1 = céréales à volonté...


Attention , vous êtes prêts...

.....











Temps numéro 2 !
Bacon, saucisse, boudin, oeufs au plat et gauffrette de patate !

Après avoir tout mangé (oui oui) dans une ambiance de folie (y avait une famille d'américains désabusés de la vie à coté de nous, on s'est sentis invesstis de la mission de redonner des couleurs à leurs joues botoxées en parlant bien fort français et en faisant résonner les murs de notre joie de vivre) nous décidons de lever le camp. L'itinéraire est quelque peu modifié par Miss McKenna qui nous conseille de retourner à Bunratty castle pour visiter le parc dans la matinée. Au début un peu scéptiques, on décide d'y aller quand même...





Y a pas à dire, l'eclairage par le haut ça réussit pas à tout le monde...








BUNRATTY CASLTE : The return

Remise dans le contexte : nous voici donc revenus au chateau où nous avons diné la vieille pour une petite visite de son parc historique.



On peut pas déjà être perdus, on vient d'arriver !















Ahhhhhhhh la tourbe (c'est bon je vais pas vous couper longtemps dans votre contemplation) Là bas ils ne chauffent pas au bois mais à la tourbe, en d'autre termes, à la terre séchée. C'est un peu notre coup de coeur du voyage, une odeur chaude de nature, que vous sentez de loin, qui vous enveloppe d'une couche de "rusticité". Bref... On à longtemps évité de mettre nos sweet au lave linge pour en garder l'odeur le plus longtemps possible (bande de jeunes gens négligés !)



Bunratty in the sun



Le bébé canon



Le lustre de la salle des gardes


Ahah, je souris mais je viens de m'applatir la tête contre le plafond











Les escaliers : alors voilà, je ne peux pas parler de la visite sans vous parler des escaliers. Nous en France, on se gargarise de nos supers escaliers historiques avec des marches bien larges et pas hautes pour que les dadames elles puissent monter et descendre sans se prendre les pieds dans leurs robes (si si, souvenez vous de vos cours de cm2... Chambord et son escalier à double révolution pensé par Léonard de Vinci... ca vous revient?) Bon bah ici, les escaliers, ça doit être mortel pour l'ennemi qui vous court après avec son épée pas aiguisée. C'est pas pour les dames de cour. Les marches sont hyper hautes, hyper pas larges, hyper en spirale, que t'es même obligé de faire une pause toutes les 5 volées en faisant gaffe à ta tête parce que le plafond, il est là pour te tuer ! Alors autant dire que quand vous croisez une poussette, et que derrière vous, ya une longue file qui vous bloque et qui veut pas faire demi tour, vous frolez le questionnement existenciel. Au début c'est un peu destabilisant, après, quand vous avez echaffaudé votre propre stratégie pour éviter le problème, ça va mieux.
Retour dans le parc...










Bon après quelques heures de ballade et de confrontations éprouvantes avec d'autres touristes, il se fait faim quand même. (j'avais jamais rencontrés de touristes allemands avant ce jour. Je les oublierai jamais de ma vie ceux là, mes tympans non plus)

Le irish beef ! (remarquez que je n'ai pas une assiette plate mais bien une assiette à soupe)




Le Irish cofee (50% wisky 50% café)
Maman si tu passes sur ce blog, t'inquiète pas, je l'ai demandé léger pour pouvoir conduire en toute légalité ^^ (oublions l'histoire de l'age minimum pour la conduite touristique en Irlande)


A bien mangés, a bien bus, a repartus !








Ah !!!! Les murs en pierre, en caillou, en bricaille. C'était joli. Ce jour là. En petite quantité. Plutôt pas trop proche de la route. Reparlons en au prochain jour voulez-vous, quand on sera dans le Burren?


CLIFFS OF MOHER

Je laisse la parole à mon ami Wiki (Pédia)
"Lieu incontournable du tourisme en Irlande, les falaises de Moher fascinent par leur beauté et leurs pentes vertigineuses. Ces masses de calcaire et de shiste érodées par le vent et l'océan souvent déchainés près de ces côtes, sont piétinés par plus d'un million de touristes par an ce qui n'est pas sans conséquences sur cette nature sauvage. Des aménagements ont dû être construit afin de protéger ce site exceptionnel et les visiteurs.
Depuis 1989 cet espace est protégé, en effet les falaises sont habitées par une faune importante principalement des oiseaux marins.La présence de l'homme même au bord du précipite se fait sentir et est matérialisé par de nombreux murets de pierre qui jonchent le paysage."




L'immensité du paysage te remet bien à te place. Et voir les choses sur une autre echelle que celle à laquelle on est habitué, ça fait bien relativiser, aussi...


Enfin bon en même temps, relativiser, ça va 5 minutes...



Rébus



La tempête arrive





Mes lunettes !!!!!


Bon, avant la nuit et le déluge, on a du rentrer quand même. Direction Doolin, village typique, connu dans toute l'Irlande et au dela pour ses soirées aux pubs, toutes en musiques traditionnelles. Le village s'étend tout le long d'une route unique, sur plus de 4 km. Nous arrivons chez une amie de Miss McKenna, à qui je tente d'expliquer que j'ai des crampes d'estomac (je sais pas, le boudin du petit déjeuner peut être...) Et voilà...

Du maalox ! Ils ont du maalox en Irlande ! Version cuillère à soupe ! Et périmé de 2006 !

J'ai pas hésité une seule seconde, j'avais trop mal.



Salle de lecture




La souffrance a un nouveau visage (quel talent)


Bon alors attendez, j'en pouvais plus, du coup j'ai dormi, veillée par Jozbao. A 19h, j'avais faim, donc je me réveille. Fraîche (toujours). Nous voila donc en expédition pour trouver un pub. Donc bah... on a traversé la rue et on y était !



Ah la belle brune !



Jozbao prend un poulet au curry et moi une spécalité irlandaise (l'irish beef, sauf que je me souvenais plus que c'était ce que j'avais mangé le midi. Super...)

Coeur Irlande : ainsi aurait pu se nommer la série télé inspirée de ce dont nous avons été témoins ce soir là, Jozbao et moi. Lisez plutôt...
Trois amis d'enfance, prédateurs dans l'âme, se rendent au pub de leur village en quète d'amour (fugace). Ils poussent la porte du pub, avisent de la population féminine (libre) et ciblent leurs proies. Ils vont s'attabler face à elles, poussant sur le recoin de leur banc deux pauvres touristes français. Et se met ainsi en place un ballet de séduction digne des plus belles parades nuptiales jamais contées, entre rires gluants, conversations hormonées et coups d'oeil évocateurs... jusqu'au moment où "rouquinette", la petite ami de prédateur 1, pénètre dans la pièce...
Nos amis prédateurs


Les proies


Bon, sans vouloir vous dire la fin, sachez juste que quand "rouquinette" est arrivée, ça a jeté un froid...
Ahhhhhhhhhhhhhh...
Riches de toutes ces émotions, nous allons nous coucher, prêts à affronter le Burren le lendemain !


Pensée existencielle du jour : dans les escaliers de Bunratty, un tout petit garçon s'appuyait contre un mur pour descendre tout seul des marches qui faisaient la moitié de sa taille de hauteur. Une file de gens patientait derrière lui. "I'm brave, I'm brave" criait le petit garçon. Sa maman l'encourageait sincèrement à continuer tout seul. Dehors, prêt du pré, une maman aidait son enfant à caresser un cheval. Dans le pub, le soir, une petite fille faisait du coloriage a coté de son papy qui l'écoutait attentivement lui parler... C'est beau de montrer à un enfant qu'il existe en tant que personne à part entière, qu'il a le droit de prendre son temps, de caresser un animal ou d'être écouté comme tel... Bref, d'admettre que si son echelle de perception est différente de la notre, ce n'est finalement pas un problème réducteur...